La recherche à l’ère numérique – le chercheur 3.0
Le numérique bouleverse l’approche de la recherche telle que pratiquée depuis la Renaissance. Cette révolution en cours ouvre l’opportunité de “chercher autrement”.
La recherche traditionnelle – le triptyque labo, bibliothèque, conférence
Longtemps la recherche expérimentale a été intimement liée au laboratoire. Conduire des expérimentations pour valider des hypothèses a été au coeur de l’activité du chercheur ou du scientifique. Pour cette raison son activité était liée à ce lieu bien souvent peuplé d’instruments mystérieux pour les non-initiés.
A proximité du labo se trouvait toujours une bibliothèque remplie de livres et de revues permettant d’accéder aux publications scientifiques de ses pairs. Ponctuellement, une ou deux fois dans l’année, le chercheur se rendait aussi à une conférence qui lui permettait de présenter ses résultats, d’écouter les communications de ses collègues et d’échanger avec eux.
Parfois c’était aussi l’occasion de nouer des collaborations pour avancer ensemble sur des questions voisines ou complémentaires.
Ce dispositif classique (labo, bibliothèque, conférence, collaboration) – qui perdure – est cependant en train de voler en éclats du fait de la révolution numérique.
La recherche en télétravail – chercher et collaborer autrement
Bien sûr de nombreuses disciplines continuent de s’appuyer sur le laboratoire. Mais la fréquentation voire la nécessité de celui-ci ont pu aussi se trouver bouleversées par les progrès de l’informatique et des moyens de calculs. Ceux-ci permettent dans de nombreux domaines d’appuyer l’expérimentation sur de la modélisation mathématique : par exemple le calcul ab-initio qui permet d’explorer les propriétés structurales, électroniques et dynamiques de la matière sans connaissance expérimentale. Le recours à l’expérimentation demeure toujours nécessaire, mais peut être grandement préparée ou complétée par l’ordinateur.
La bibliothèque en tant que lieu est en passe de disparaître dans sa forme classique du fait de la numérisation des livres et des revues (personnellement j’éprouve une nostalgie marquée à l’égard de ces lieux silencieux, emplis de rayonnages et de savoir – ah la bibliothèque du MIT sous le fameux dôme ! -). Accéder en ligne à des versions digitales des publications scientifiques, des brevets, des livres devient la norme. Organiser l’information – qui devient de plus en plus pléthorique – est aussi facilité par des logiciels spécialisés.
Les conférences elles-mêmes, qui constituent le moment et le lieu privilégié de l’échange et nourrissent la créativité des chercheurs, sont complétées et pourraient même disparaître au profit des moyens de vidéo et de partage en ligne qui se développent autour des réseaux sociaux et des plateformes de partage.
On pourrait juger ces trois évolutions comme de tristes régressions, qui feraient graviter le chercheur autour de lui-même et de son ordinateur.
Il existe cependant une bonne nouvelle : le chercheur n’a plus aucune raison de ne pas collaborer. Au contraire : les collaborations sont aujourd’hui facilitées. Il n’a jamais été plus facile de trouver de la connaissance et de contacter les auteurs (ou organisations) à l’origine de cette connaissance. Il existe même des plateformes qui ne servent qu’à celà ;-)
On peut en quelque sorte remplacer le laboratoire, la bibliothèque et la conférence par des collaborations ponctuelles, spécifiques, dynamiques, de courte ou de longue durée, pour faire progresser un point de connaissance, échanger des idées ou des résultats expérimentaux, co-créer, co-rechercher, co-inventer, partager.
La dynamique de la recherche en télétravail est changée et l’ergonomie des outils permet d’élargir beaucoup plus facilement la recherche à des champs pluridisciplinaires. Là où une conférence se concentre sur un thème, les plateformes en ligne permettent d’explorer des champs de connaissances très différents et de prendre contact avec des domaines d’expertise complémentaires. Elles permettent d’inviter en permanence et à volonté des experts de tous les domaines pour trouver des synergies et des opportunités. Pour prendre un exemple, il n’a jamais été aussi simple pour un chercheur en mécanique d’identifier et de contacter un collègue ornithologue, peut-être à l’autre bout du monde, pour parler biomimétisme.
Cette nouvelle manière d’aborder la recherche en télétravail est émergente. Il faut que les mentalités et les pratiques progressent. Il faut aussi que les acteurs s’impliquent pour orienter les nouveaux outils vers le partage, la collaboration et donc une créativité et une efficacité accrues.
Le mouvement est en route, et nous pouvons le développer ensemble. La plateforme ideXlab est conçue pour enchaîner: recherche d’état de l’art – identification de partenaires potentiels – prise de contact. Le chercheur peut ainsi enrichir ses connaissances, compléter son expertise et nouer des collaborations dans un même mouvement. Les fonctionnalités collaboratives de l’outil ont été conçues pour permettre à des équipes éloignées géographiquement de travailler ensemble sur un projet commun, dans un environnement sécurisé.
Pour essayer, il suffit de créer un compte sur la plateforme et de démarrer le travail immédiatement !
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